Docteur Pierre NAHON

Chirurgien
Chirurgie Plastique, Reconstructrice et Esthétique


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Il faut bien choisir son chirurgien esthétique


Chirurgie esthétique : On peut choisir précisèment son chirurgien

Chirurgie esthétique : le bon choix s’impose

Les magistrats, en imposant la transparence à chaque chirurgien esthétique, de manière appropriée à chaque demande, instaurent une possibilité de choix plus précise pour les patients. Face à un souhait, il n’y a pas une vérité mais des vérités. Chaque chirurgien, en fonction de ses compétences et de son honnêteté, répond en exposant une vérité reflétant sa propre vision de la chirurgie esthétique. Il définit lui-même l’équilibre entre les bienfaits et les risques de ses gestes. D’un praticien de chirurgie esthétique à l’autre, gestes et risques ne sont pas toujours les mêmes , alors que chacun respecte sa vérité. Ces différences ne sauraient être que le résultat de la compétence et non du mensonge. Auparavant, si un spécialiste créait, pour une même intervention, 10 cm de cicatrice surnuméraires, il expliquait à la personne opérée qu’il était impossible de faire autrement. Aujourd’hui, un chirurgien esthétique doit simplement reconnaître qu’il ne sait pas faire autrement, sans préjuger de la compétence de ses confrères.
En fonction de l’exposition des risques thérapeutiques et de ceux liés aux aptitudes personnelles de chaque chirurgien, le patient saura se faire une idée bien plus claire de son engagement à fournir le meilleur résultat possible. Ainsi, pour la cure d’une hypertrophie mammaire par exemple, un praticien proposera une anesthésie générale de 4 heures et demie, une hospitalisation de 5 jours, 15 jours de pansement, le port d’un soutien-gorge pendant 3 mois jour et nuit, une rançon cicatricielle de 30 cm sur chaque sein, des risques d’asymétrie, un risque hémorragique pouvant nécessiter une transfusion. Un autre tablera sur une anesthésie de 2 heures, une hospitalisation de 24 heures, une rançon cicatricielle de 15 cm, un résultat symétrique, harmonieux et durable, des pansements pendant trois jours, le port d’un soutien-gorge normal, et des douches à partir de ce délai. Que de différences dans deux réponses à la même demande de chirurgie esthétique ! La deuxième est a priori plus séduisante, et traduit une plus grande compétence du chirurgien, à condition, une fois de plus, qu’elle soit faite par écrit.

Chaque chirurgien s’engage clairement en fonction de ses aptitudes

Sans possibilité de se dédire, il doit obligatoirement agir à sa mesure. Plus l’écrit préétabli colle à la demande du patient de chirurgie esthétique, en excluant toute erreur possible, plus le praticien est persuadé de sa compétence, en s’engageant clairement et précisément. Il s’expose alors indéniablement au risque d’être condamné, s’il n’obtient pas le résultat escompté.

On voit donc l’importance du document écrit en chirurgie esthétique, qui fige le plus possible et limite les risques de tromperie. Si le patient n’est pas satisfait de son résultat, il sera d’une importance capitale pour déterminer si le chirurgien a commis ou non une erreur. Bien entendu, un stade de conciliation est tout à fait nécessaire au début, pour essayer de déterminer si ce résultat non satisfaisant est dû à une incompréhension du patient ou à une faute du chirurgien. Il est évident que lorsqu’un praticien de chirurgie esthétique a délivré une information aussi détaillée à son patient, c’est qu’il s’est exprimé avec lui en toute franchise. Si une discordance survient en postopératoire, ils ont bien plus de chance de trouver un arrangement à l’amiable que si aucune information n’était délivrée. Lorsqu’un praticien cache des informations en préopératoire, il a toutes les chances aujourd’hui d’être poursuivi par son patient si le fruit de l’opération, effectivement, n’est pas satisfaisant. S’il a été honnête, mais que le résultat ne correspond pas tout à fait à celui promis, le patient ne perd pas confiance. Si le chirurgien a un moyen de corriger efficacement le problème, les choses, en général, s’arrangent. Mais l’incompréhension peut être telle que le patient porte plainte contre le médecin. Le document écrit prend alors une importance capitale dans la détermination des responsabilités pour les deux parties. L’expert et le juge s’appuient sur lui pour statuer sur les litiges en chirurgie esthétique.