LES GRANDES QUESTIONS > Les patients > Le vrai complexe
Le principal but de la chirurgie esthétique est effectivement de supprimer un complexe, de préférence de manière définitive. Vivre avec un complexe peut se révéler absolument insupportable. Non seulement la personne souffre profondément, mais elle développe, en outre, des problèmes relationnels avec son entourage, qui ne vont pas arranger les choses. Certains patients de chirurgie esthétique vivent ainsi cachés pour ne pas avoir à exposer la cause de leur complexe. Des femmes ne se déshabillent pas devant leur propre mari, d’autres interdisent catégoriquement qu’on les photographie. Cette expression du mal-être prêtera éventuellement à sourire ou paraîtra incompréhensible, mais c’est la traduction, en définitive, d’une souffrance profonde. Le vécu du complexe prend même, à la longue, un caractère obsessionnel pénible. D’une certaine manière, le patient ne peut s’empêcher de le voir en permanence, et à toute occasion. Il devient alors incapable de créer des rapports apaisés avec les autres. Le patient de chirurgie esthétique complexé est toujours sur ses gardes, et imagine que les regards sont constamment posés sur son problème. Il pense, à tort, que tout le monde est aussi attentif à ce complexe que lui. Cette obsession devient un véritable frein à la communication avec les autres individus et au bon développement personnel.
Pour leurs proches, ces patients peuvent devenir difficiles à supporter, car ils n’ont de cesse de parler de leur souffrance et de leur défaut, que les autres, quelquefois, ne voient même pas. D’une certaine façon, ce malaise profond est difficile à appréhender pour l’entourage, et une certaine lassitude devant cette obsession apparaît fréquemment.
A l’inverse, de nombreux patients garderont pour eux leur malaise profond, et ne le livreront, par pudeur et souvent avec difficulté, que lors de la consultation avec le chirurgien esthétique. L’obsession les amène à examiner en permanence les autres, notamment l’organe qu’ils ressentent défectueux chez eux. Ils comparent sans arrêt et envient secrètement les différentes représentations qu’ils ont autour d’eux. Le poids du complexe n’est pas toujours aussi aigu dans le temps. Le patient passe par des phases pendant lesquelles il s’accepte mieux, et d’autres où le malaise est paroxystique. Ces périodes varient éventuellement avec des moments de bonheur et quelquefois de dépression. Dans les temps où, par exemple, le travail fonctionne bien, qu’une relation amoureuse est présente, le complexe, sans disparaître, se fera plus discret. Dans les phases moins fastes, il resurgira de manière intense. Les patients de chirurgie esthétique vivent en général de nombreuses années, en passant par cette plus ou moins grande acceptation et / ou rejet, jusqu’au jour où ils n’en peuvent plus.
Ils prennent alors souvent leur courage à deux mains pour consulter un chirurgien esthétique. La démarche même de prendre rendez-vous, pour une première consultation, n’est pas un acte facile. Ils redoutent d’avoir à révéler ce mal-être, craignent la réaction du chirurgien et son regard. Ils sont en général extrêmement gênés lors de cette première consultation. Un bon chirurgien est là pour écouter longuement la révélation de ce complexe, la souffrance du patient, en l’aidant à l’exprimer, et à en pointer les véritables motivations.
La première consultation de chirurgie esthétique est très importante pour le patient, car il arrive qu’il n’ait même pas idée de ce que la chirurgie peut faire pour lui. Le simple fait de savoir que ce complexe peut être supprimé suffit quelquefois à le rassurer, et à lui permettre d’envisager beaucoup plus sereinement une éventuelle intervention. Savoir qu’il peut être opéré le guérit quelquefois même sans intervention !
En réalité, la plupart du temps, si le patient souffre d’un véritable complexe, qu’il se trouve en face d’un praticien compétent, qui dispose, dans son arsenal chirurgical, d’une intervention capable de définitivement corriger son défaut physique, il passera à l’acte. Le jour de l’intervention, il sera probablement inquiet, mais il sera aussi le plus souvent content et confiant d’entreprendre enfin une démarche concrète pour sa libération.
Si l’opération est à la hauteur de ses espérances, le patient ressentira une satisfaction extraordinaire, et celle-ci va réellement transformer sa vie. Cette joie est proportionnelle à la souffrance que générait son complexe. Ne plus avoir une poitrine énorme, un nez disgracieux, une culotte de cheval, les oreilles décollées, etc., peut modifier du tout au tout la vie d’un individu. Les relations avec son corps et avec les autres deviennent radicalement différentes. Les changements de personnalités sont parfois étonnants ! Des individus autrefois renfermés deviennent sociables, agréables, tournés vers les autres, heureux de vivre. D’autres démarrent des carrières qui jusque-là piétinaient. Certains reprennent des études, se mettent à faire des activités qu’ils pensaient impossibles pour eux. Enfin, des femmes se marient dans l’année où d’autres quittent le mari avec qui, parfois, elles étaient depuis des années.
Le retentissement psychologique d’une intervention correctement réalisée s’avère donc spectaculaire, apporte un immense bonheur aux patients, qui ne se privent pas de vous le montrer. La satisfaction ressentie par les personnes opérées est une récompense extraordinaire pour le praticien. Il est même extrêmement fréquent, d’ailleurs, d’avoir du mal à reconnaître certains opérés revenus voir leur chirurgien quelques mois après, tellement ils sont transformés de manière positive !
Il n’y a effectivement aucune raison de se priver de la chirurgie esthétique quand une intervention existe pour supprimer définitivement un défaut, et apporter le bonheur à un individu qui souffre. Il n’y a pas de justification à accepter ce malheur, au même titre que de refuser de se soigner quand on est malade. La chirurgie esthétique est un moyen merveilleux de rendre le bonheur aux gens quand ils souffrent réellement d’un complexe, ce qui est le cas dans la grande majorité des demandes.